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Participation à un ciné-débat

  • Photo du rédacteur: Malory Le Poittevin
    Malory Le Poittevin
  • 14 mai
  • 2 min de lecture

Courant avril 2025, j’ai participé à l’animation d’un ciné-débat avec une femme que j’appellerais Claire, diagnostiqué « TSA » (Trouble du Spectre de l’Autisme).


Organisé par l’association « Fil Rouge de la Manche », cet évènement avait pour objectif de parler des troubles du spectre de l’autisme avec deux points de vues complémentaires :

  • Une expérience vécue, celle de Claire en tant que personne concernée.

  • Une expérience professionnelle, la mienne en tant qu’éducatrice spécialisée libérale accompagnant des personnes comme Claire.


Un ciné-débat, comme son nom l’indique, débute par la diffusion d’un film. Claire avait choisi « En tongs au pied de l’Himalaya » de John Wax avec Audrey Lamy entre autres.

Le synopsis de ce film inspiré d’une histoire vraie dit :

« Pauline est la maman d’Andréa, 6 ans et demi, un petit garçon formidable à qui on a diagnostiqué un TSA : un « trouble du spectre autistique ». Il n’est pas vraiment au niveau mais il est toujours scolarisé et s’apprête à faire sa rentrée en grande section de maternelle. Pour Pauline, sans revenus fixes et récemment séparée de Fabrice, le père d’Andréa, tout semble concourir à faire de sa vie une succession d’échecs. Or pour Andréa, c’est une année cruciale qui va déterminer s’il peut ou non rester scolarisé et obtenir ainsi une meilleure chance de voir son état s’améliorer. Mais pour cela, Andréa a besoin de stabilité et pour Pauline, la lui apporter, c’est un peu (beaucoup) gravir l’Himalaya en tongs… »


Cette comédie dramatique pose le décor pour qu’un échange se crée entre le public et les intervenantes.

Claire a commencé par se présenter. Il est important de savoir qu’elle avait préparé cela pour rendre l’exercice moins anxiogène. Il n’est anodin pour personne de prendre la parole devant un groupe pour parler de soi, mais la difficulté est majorée lorsqu’on est autiste. En effet, pour rappel, les personnes atteintes de TSA ont notamment des difficultés liées aux interactions sociales. Cela ne veut par dire qu’ils en sont incapable, cela signifie que cette action est plus complexe et fatigante. Un ciné-débat est donc un exercice particulièrement laborieux qu’elle a réalisé avec brio selon moi.

Malgré les freins et la fatigue, Claire a su apporter un témoignage touchant et empreint de réalité.


Le public, quant à lui, nous a questionnés. Certains ont également témoigné, ils ont exprimé leurs avis, leurs émotions,… D’autres nous ont interpellé sur les difficultés rencontrées : des difficultés communes liées à l’accès aux soins, liées à l’invisibilité du handicap et aux incompréhensions que cela suscite au quotidien (dans les écoles, les commerces, au travail, en famille ou entre amis…). Les parcours sont variés et semés d’embûches.


Les échanges ont été riches et intéressants. Néanmoins, il semble encore important d’en parler. Un travail de prévention autour du handicap, et plus particulièrement des handicaps invisibles, est à poursuivre pour que chacun ait les mêmes possibilités.


Alors je recommencerai… à bientôt !





J’en profite pour remercier Claire et Caroline Geoffroy (psychologue et présidente de l’association Fil Rouge de la Manche) pour leur confiance.

 
 
 

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